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Prestigia, filiale du groupe Douja Promotion Addoha, met les bouchées doubles pour se positionner sur le segment golfique. Ce n’est pas moins de 522 millions de DH qui devront être mobilisés (hors foncier) pour les 4 golfs développés par cette filiale de l'immobilier de luxe.
Pour l’instant, 70% de cette enveloppe ont été investis par le groupe. Ces golfs se situent au niveau des projets immobiliers Bouskoura Golf City, Marrakech Golf City, Argan Golf Resort et Plage des Nations. Le 1er golf sera inauguré le 11 mai prochain à Marrakech Golf City, celui de Bouskoura Golf City le sera le 14 juin. «Avec l’inauguration de notre 3e golf en 2015, nous allons devenir le 1er opérateur golfique du pays. Nous disposerons à terme de 3 golfs de 18 trous et un de 27 trous. Notre clé de réussite est de recourir aux meilleurs prestataires sur tous les maillons de la chaîne, que ce soit au niveau de l’architecture, des signataires des golfs ou encore des gestionnaires et des restaurateurs», déclare Jawad Ziyat, DG de Prestigia lors d’une conférence de presse le 5 mai à Casablanca. Réputés gros consommateurs d’eau, notamment celles des nappes phréatiques, les golfs sont souvent pointés du doigt par les militants écologistes.
Sur ce point, Ziyat a tenu à rassurer quant à la durabilité des investissements golfiques du groupe. «Nous participons au projet de la STEP de Marrakech pour nos 2 golfs dans la ville ocre. Cette station, qui a nécessité 30 millions de DH pour sa construction, traite les eaux usées qui sont réutilisées pour les golfs. Pour notre golf à Bouskoura, nous avons contribué aux côtés des groupes Palmeraie et CGI au lancement d’une station d’épuration qui est aujourd’hui opérationnelle», souligne le DG de Prestigia.
Le groupe immobilier se positionne ainsi sur un segment touristique lucratif, puisqu’un touriste golfeur dépense 120% de plus qu’un touriste normal. «Le tourisme golfique est en pleine expansion actuellement. Le taux de croissance annuel avoisine 9,3%. Toutefois, la région Afrique et Moyen-Orient enregistre une croissance annuelle moyenne de 20% entre 2012 et 2014.
Le Maroc doit se positionner d’ores et déjà sur cette niche et profiter de ce boom qui s’opérera en Afrique», souligne Ziyat.
Ce dernier rappelle que le Maroc ne compte que 30 golfs et 500.000 Green Fees (parcours), ce qui le place au 9e rang des destinations les plus prisées sur cette niche. Sur la liste des pays affichant les croissances les plus rapides, le Maroc pointe à la 13e position.
Pour Ziyat, le pays a beaucoup à gagner en adaptant sa stratégie touristique à cette nouvelle donne. «Il faut s’inspirer des modèles turc, espagnol et portugais.
Durant les années 1980, nous avions la même taille que la Turquie. Aujourd’hui, la seule région de Belek en Turquie compte autant de parcours que ce qui existe dans notre pays. La stratégie touristique 2020 a intérêt à cibler ce segment qui est d’ailleurs très lucratif», précise Ziyat, qui pour rappel, était, 8 ans durant, directeur des aménagements et des investissements au ministère du Tourisme.